Ci-dessus : La fontaine La Joute en face du Palais des congrès
Claude Lanouette, collection personnelle, 18 juin 2011
On peut s’émerveiller devant cette fontaine à la tombée du jour, dans le Quartier International de Montréal. Pour peu qu’on sache à propos de la controverse ayant entouré son installation au centre de cette place publique, cette sculpture monumentale de Jean-Paul Riopelle se démarque de son œuvre picturale; c’est habituellement au peintre qu’on pense tout d’abord.
Au lieu de s’enfoncer dans un discours savant sur l’art contemporain, vaut mieux se rendre sur les lieux plutôt pour constater admirer cette fontaine monumentale; on verra que nous n’avons rien à envier à ce titre à Londres, Paris ou Rome. C’est une œuvre majeure qui s’inscrit dans notre patrimoine urbain, un attrait irrésistible.
Joignez-vous aux piétons, foulez les dalles, sentez le crachin des jets vous humecter la peau et laissez-vous surprendre à la tombée du jour. Vous serez témoins d’un événement unique, à chaque fois. Vous avez peut être visionné la vidéo standard sur la chaîne YouTube, voici une version prolongée exclusive pour le blogue.
LE LIVRE | Les folles vies de La Joute de Riopelle
Faut-il courir à la librairie pour se procurer l’essai « Les folles vies de La Joute de Riopelle » ou se contenter de demeurer silencieux devant le spectacle actuel, devant des faits accomplis? Certes, ce déménagement peut être révélateur de notre relation avec l’Art en particulier et de la relation de l’Art avec l’environnement urbain. Il est difficile d’être totalement insensible aux faits, même s’ils sont irréversibles. Encore plus, il faut se demander si l’élitisme est encore une valeur sous-jacente à notre appréciation de l’Art, surtout lorsqu’on constate les protagonistes du récit de ce déménagement, un combat entre une classe populaire et une classe d’hommes d’affaires, nommément les ouvriers de Hochelaga-Maisonneuve et les hommes à veston de la cité, comme on pourrait les appeler.
Après 26 ans de présence au parc olympique
«La joute» a été déplacée au Quartier International
sans aucune consultation.JACQUES KEABLE
En constatant la qualité exceptionnelle de l’installation et de l’infrastructure technique requise pour la mise en valeur de cette fontaine qui souffrait sans doute d’un abandon dans le triste parc de béton entourant le Stade Olympique, on peut certes s’interroger sur ce déménagement, sur ses conditions, sur les intentions premières de l’artiste, sur un ensemble de considérations et de facteurs qui demandent une réflexion probablement plus approfondie que la plupart des gens ne croiront pas nécessaire de faire. Disons que persistent certains points d’interrogation.
Je me suis simplement permis, pour ma part, de tenter de traduire mes émotions, de les écrire avec des images, sur une musique qui me semblait appropriée. Si le cœur vous en dit, la section des commentaires est ouverte.
LE TOURNAGE | En quelques mots
Judicieux mélange de 3 séances de tournage, une première avec l’appareil photo en séquences 720p, et deux autres avec le caméscope en 1080p.
De longues séquences, de la patience, et bien du «métrage» en excédent. Quelques conversations avec les spectateurs et spectatrices, et peut-être dans certains cas l’attente de l’apparition de cette vidéo sur YouTube.
Voilà… la marchandise est livrée. Et la conversation peut maintenant s’entamer.
INFORMATION COMPLÉMENTAIRE …
Revue des sources documentaires en ligne au moment de la publication, photoreportages ou études de cas en relation avec le thème abordé dans cette note.
- Wikipedia – La Joute (sculpture)
- BAnQ – La Joute de Riopelle dans les journaux
- Erudit – La Joute – Autour d’une oeuvre de Jean-Paul Riopelle – Les Folles Vie de la Joute de Riopelle
- Art public de Montréal – La Joute 1970
- MAC – Jean-Paul Riopelle – La Joute, 1969-1970, fonte vers 1974
NOTES D'UN AUTODIDACTE 